Présentation de la ville
La commune de Pierrevillers est située au sud de la Vallée de l’Orne, sur la rive gauche de la Moselle. Elle est distante d’environ 14 km du centre de Metz, 18 km du centre de Thionville et 7 km du centre d’Hagondange.
Le village est édifié de part et d’autres du C.D. 112 c la rue de Verdun), et seules quelques constructions ponctuelles existent au-delà de la Route Nationale 52. La commune est en effet traversée du Nord au Sud par la R.N. 52 qui relie entre elles les vallées de l’Orne et de la Fensch et se prolonge jusqu’à Metz.
Le relief est très différent selon que l’on se trouve à l’Est (glacis en pente douce) ou à l’Ouest de la R.N. 52 (côtes de Moselle). L’altitude varie de 201 mètres au lieu-dit «le Point du Jour», jusqu’à 399 mètres, au niveau de la Côte de Drince, ce qui constitue le point le plus élevé entre Metz et Thionville.
Un peu d’Histoire
Le nom de Pierrevillers vient de Petraevillare signifiant « villa (ou domaine agricole) construite sur la pierre ». Les premières traces d’habitat humain au « château de Drince » sont antérieures à la colonisation romaine, mais l’origine de la commune de Pierrevillers semble bien être gallo-romaine.
Pierrevillers fut, quelques siècles plus tard, le domaine des Templiers. Ils y possédaient une commanderie et y détenaient les droits de seigneurie. La Cour des Templiers était alors le noyau du village. Au XIVe siècle, les biens de l’Ordre du Temple disparu furent attribués à l’Ordre des Hospitaliers, futur Ordre de Malte, mais la commanderie perdit ensuite de son importance.
La commune fut ravagée au XVIIe siècle par la Guerre de Cent Ans. Elle fut pillée à diverses reprises, notamment par les Croates lors de la prise de Pierrevillers en 1636, puis incendiée et détruite.
Une fois reconstruite, Pierrevillers vécut ensuite plus paisiblement. La culture de la vigne était au centre de la vie communautaire, modelant l’architecture du village. Les rues étroites, les caves voûtées accessibles de la rue sont ainsi encore visibles aujourd’hui. On trouve également d’anciennes maisons de laboureurs construites au XIXe siècle, comportant, en plus du bâtiment d’habitation, un abri pour le bétail et une grange à porte charretière.
Pierrevillers fut également, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, une commune minière. La première concession date en effet de 1898. Le minerai était livré à l’usine de Maizières-lès-Metz et faisait vivre environ 150 mineurs, mais les tonnages ne dépassaient pas les 25000 tonnes par an. Après un arrêt de l’activité en 1901, l’exploitation reprit en 1913 après une fusion avec la mine de Marange-Silvange. Les quelques 572000 tonnes extraites par 300 mineurs chaque année étaient livrées à Hagondange. Mais la mine cessa toute activité en 1931, étant donné la faible teneur en fer du minerai et les difficultés du marché de l’acier.
Les maisons situées rue de la Mine, construites en 1900 pour loger le personnel de la mine, témoignent de ce passé. Les mineurs avaient également à leur disposition une cantine, dont le bâtiment est toujours visible au 167 avenue de Verdun.
Pierrevillers garde donc aujourd’hui les traces de ce passé mouvementé, héritage hors du commun.
Pierrevillers aujourd’hui…
Pierrevillers allie ainsi patrimoine et modernité. La commune a créé un city sport parc de loisirs avec des aires de jeux pour les adolescents et les jeunes enfants, des chemins de promenade une esplanade de repos et de détente pour les séniors au bord du ruisseau de Moulin aménagé.
La rue de Verdun, traverse de Pierrevillers, est en fin de requalification, dans le respect des prescriptions de l’Architecte de Bâtiments de France, cet axe de circulation étant situé dans le périmètre de l’église, monument historique. Des arbres, des parterres de fleurs soulignent agréablement la perspective de cette voie dont la dernière tranche de travaux s’achève en 2008.
Un autre projet conséquent est en cours de réflexion et d’études pour apporter à la commune des équipements publics supplémentaires : parking, boulodrome, skate park.
Pierrevillers continue ainsi à mettre en valeur son cadre de vie en modernisant ses équipements tout en respectant son patrimoine historique et paysager.
A voir…
- Le cœur de l’église avec son inscription templière, son Bon Dieu de Pitié (1533), une statue de Sainte Anne en bois polychrome (15ème siècle), une inscription révolutionnaire sur le linteau de la porte d’entrée de l’église
- Le porche et la Cour des Templiers (ancienne commanderie)
- Les calvaires
- La Tour de Drince sur le ban de Pierrevillers mais appartenant aujourd’hui à la commune de Rombas
Les travaux de rénovation de l’église Saint-Martin ont mis à jour des fresques de trois époques différentes : XIIIe, XVe et XIXe siècles. Ces fresques avaient été dissimulées par les rénovations successives de l’église depuis sa construction. Des sondages sont en cours, afin de vérifier l’étendue de ces fresques. C’est la fresque du XVe siècle qui devrait être préservée, ainsi qu’une partie de celle du XIIIe siècle.